A l’origine de notre installation, il y avait sur le site 3 points d’eau.

Un point d’eau « supérieur », de 910 m², (altitude 498m, la stabulation est à 480m) creusé par l’exploitant précédent. Avec une profondeur moyenne évaluée à environ 1m (2 m au point le plus profond), c’est environ 900 m3 d’eau en réserve, positionnés en haut du terrain. Ce point d’eau servait précédemment à abreuver 80 vaches quotidiennement. Une vache consomme entre 40 & 120 litres d’eau par jour. On peut estimer le puisement journalier à environ 6 m3. Ce point d’eau ne faiblit jamais, toujours selon l’exploitant précédent. Il est alimenté par une petite source à quelques mètres au dessus de la surface.
Nous avons laissé ce point d’eau supérieur en l’état. Nous avons seulement augmenté la longueur du réseau de distribution, gravitaire, afin d’alimenter plusieurs point de tirage, que nous allons équiper progressivement.
Nous avons baptisé cette réserve n°1 le « Bassin Turquoise« .

Bassin Turquoise

Le 26 mars 2021, 60 gardons ont été introduits dans ce bassin. Au fil des jours, un héron avisé en a bien profité ! Mais selon notre spécialiste, qui surveille la population piscicole, certains gardons ont frayé malgré le prédateur. Nous avons également observé cette année une prolifération d’algues de surface, que nous imputons à la présence ancienne de nitrate sur le haut du terrain. Nous avons donc introduit cet été 5 carpes Amour (Ctenopharyngodon idella), herbivores, susceptibles de consommer une partie des algues présentes. Un système de faucardage économique et écologique !

Il existait un second point d’eau, plus informel, couvert de végétation, à mi hauteur de la pente. Ce point était clos de barbelés, et inutilisé. Ce point de 210 m² a été rapidement agrandi jusqu’à 720 m². Nous avons aussi augmenté la profondeur totale. Ce nouveau bassin a une capacité d’environ 1 400 m3. A ce jour (12/2021), il n’est pas complètement étanche, le niveau d’eau culmine à 3/4 de sa hauteur, et nous cherchons des solutions pour remédier à ce problème. Ce bassin est à 487 m d’altitude. Il est alimenté par les eaux de ruissellement et des nappes souterraines. En général, notre terrain est constitué d’une couche de bonne terre, drainante, peu argileuse, couche qui repose sur une autre couche plus étanche, entre argile et gore. Nous pensons que l’eau circule entre ces deux couches.
Nous avons baptisé ce point d’eau le « Bassin Émeraude« .

Bassin Émeraude

Une dernière petite mare existait, de 120 m², positionnée au sud est de la propriété, ouverte aux bêtes avant notre arrivée. Nous avons porté sa superficie à 485 m², avec une profondeur d’environ 2m, soit encore 970 m3 disponible. Cette réserve s’est remplie tranquillement, elle est stable et étanche.
Cette réserve est plus basse de 4 m de la précédente. Nous avons créé un déversoir depuis le Bassin Émeraude, puis par l’intermédiaire de la baissière aval, le trop plein d’eau du second bassin devrait se déverser dans le troisième.
Nous avons baptisé cette troisième réserve la « Réservoir Céladon« 

Réservoir Céladon

Enfin nous avons créé de toute pièce une quatrième réserve, un peu en dessous du Grand Couvert. (Voir l’article « L’appel de la pelle »). C’est le « Réservoir Indigo« . Nous avons réussi à capter l’ensemble des eaux pluviales du bâtiment de 1 800 m², qui se déverse dans un bassin de 600 m², avec une capacité d’environ 1 400 m3 de stockage. Il y a également un petit problème d’étanchéité, du à un ancien drain en pierres. Il nous faut l’intervention prochaine d’une petite pelleteuse pour palier à cet inconvénient. Mais ce bassin est suffisamment alimenté pour déborder par son trop plein en cas de pluie moyenne. En effet, s’il pleut 10 mm d’eau, c’est 18 m3 immédiatement collectés, plus quelques eaux de ruissellement captée par des drains.

Réservoir Indigo

Notre capacité de stockage globale est donc d’environ 5 000 m3 d’eau, répartis sur la surface du terrain. Nous avons commencé à distribuer cette capacité d’irrigation, mais il reste beaucoup à faire, en fonction des cultures, de l’age des cultures et évidemment du climat futur, qui est plus imprévisible que jamais.

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